Depuis 2020 je gratte dans Le Monde et sa grisaille des paysages oniriques à l’encre de chine. Totalement spontanés, ma plume y fait ainsi émerger des scènes incongrues où des êtres amputés de leurs sens ou de leurs membres errent dans des paysages dont la luxuriance végétale n’en est pas moins comme habitée par une menace imminente. Ces images, je les apparente à des fragments de rêves cachés, raison pour laquelle je leur conserve des contours irréguliers, comme si elles avaient été arrachées d’une fresque, et que je peints en or les ciels de ces Arcadies déchues, en référence aux Lamelles de Pyrgi, aux fresques pompéiennes ou à la peinture byzantine.